Confédération Paysanne : News de l’agriculture industrielle + synthèse corona au 13 mai

Les Pyrènes : la monnaie locale complémentaire de l'Ariège

Confédération Paysanne : News de l’agriculture industrielle + synthèse corona au 13 mai

Nouvelles de St Girons (à diffuser largement !)

Le marché de St Girons reprend ce samedi 16/05 : pour cette première édition aux Champs de mars, nombre de stand limité. Pour plus d’infos et conditions de reprise, contacter la mairie : 05 61 04 03 20.

En parallèle, un mini marché est organisé à la Ferme du Loup à Monjoie ; parking salle des Fêtes Montjoie disponible. Bienvenue à toutes et à tous ! Pain, plants, miel, fromage, jouets en bois, charcuterie tortilla. Contact : Elodie 06 28 55 21 09

———————————————————-

Communiqué de presse : Des organisations non gouvernementales et agricoles dénoncent les manœuvres menées par les partisans de l’agriculture industrielle

Diminution de la rémunération des agricultrices et agriculteurs, recul sur les règles environnementales : le lobby de l’agro-alimentaire industrielle est à la manœuvre pendant la crise du covid-19. Loin de vouloir aider l’ensemble de la profession, le syndicat majoritaire et d’autres acteurs tels que les distributeurs instrumentalisent la crise pour imposer en sous-main leur vision d’une agriculture « à la française ». À coup de communication mensongère, de pression sur les agriculteurs et de tentatives de détricotage de la réglementation sanitaire et environnementale, ils conduisent l’alimentation vers une impasse et les paysans vers la précarité économique, tout ceci dans un contexte d’émergence d’une crise alimentaire majeure partout dans le monde.

De nombreux acteurs du secteur agro-alimentaire profitent de la situation pour redorer leur image et revenir sur certaines avancées environnementales.

Au niveau international, la FAO et le Forum Économique mondial plaident pour une non-restriction des échanges commerciaux mettant délibérément de côté les mesures structurelles de soutien à la transformation de notre système alimentaire. Le 7 avril dernier, la Copa-cogeca a par exemple demandé à la Commission européenne de reporter la stratégie “de la Fourche à la fourchette”. En France, le 22 avril, les fédérations agricoles bretonnes ont demandé au Président de la République de “libérer la compétitivité française” des “contraintes de la surrèglementation [qui] asphyxient la production”. Une communication tellement scandaleuse que même l’interprofession bovine, Interbev, s’en est finalement désolidarisée. En parallèle, des syndicats agricoles ont déposé, en pleine crise et sans concertations réelles, des chartes leur permettant de réduire de moitié les distances nationales minimales entre les zones d’épandage de pesticides et les habitations, pour certaines cultures. Le 6 mai les coopératives agricoles françaises demandaient sans scrupule le report d’une des mesures centrales du quinquennat sur les pesticides à savoir la séparation de la vente et du conseil (une mesure qui aurait dû être appliquée depuis bien longtemps déjà). 

Si la grande distribution se targue dès le début de la crise d’être un véritable “service public” en s’approvisionnant localement, elle aura attendu une crise sanitaire pour se tourner vers les agriculteurs français. De plus, le secteur, en pleine crise sanitaire a augmenté une partie de ses marges en mettant en place des pratiques commerciales inacceptables. Concernant la viande bovine par exemple, si les prix aux consommateurs sont restés stables, les prix d’achat payés aux producteurs diminuent encore plus drastiquement depuis le début du confinement. 

Une bataille culturelle et sémantique se joue dans les médias 

Depuis le début de la crise, la FNSEA a communiqué sans relâche pour valoriser les agriculteurs français à coup de #OnVousNourrit, et convaincre un maximum de consommateurs que si un produit est français, alors il est durable. Le 7 mai dernier, le syndicat majoritaire est allé plus loin encore sur cet axe de communication en s’appropriant un champ lexical altermondialiste fort : celui de la souveraineté alimentaire.Cette communication, dénuée de propositions structurantes, reste ambiguë. Pire, elle laisse à penser que la souveraineté alimentaire se joue uniquement au niveau français et européen, occasion de ressortir la vieille antienne de la vocation exportatrice de la France qui ne fait que contribuer à paupériser les paysans, en France et dans les pays en développement. 

Tout cela dans un contexte qui révèle encore et toujours la fragilité de notre système agricole et alimentaire

La crise sanitaire révèle les fragilités d’un secteur agricole et alimentaire qui n’est pas si résilient qu’il pourrait paraître.Les difficultés économiques majeures que traverse le secteur agricole révèlent sa grande vulnérabilité face aux crises. Cela s’explique par une forte dépendance aux échanges et chaînes de valeur mondialisées, à des difficultés logistiques, à une main d’œuvre fortement précarisée, à un fort endettement et une absence notable de diversité de productions et de débouchés. En parallèle, la précarité alimentaire explose depuis le début de la crise du fait de la fermeture des cantines et la baisse des revenus.  

Cette conjonction de faits inacceptables montre à l’envi que les tenants de l’agriculture industrielle ne reculent devant rien, même devant l’instrumentalisation d’une crise sanitaire majeure pour défendre un système périmé. Pourtant cette épreuve collective devrait nous apprendre au contraire que le temps est venu pour une paysannerie fondée sur l’agroécologie. 

Les organisations signataires de ce communiqué soutiennent tous les agricultrices et agriculteurs : personne ne doit être laissé de côté. Mais elles ne soutiennent pas tous les modèles agricoles. Plus que jamais, alors que le constat de la fragilité du secteur est à son comble, la relance à penser dès aujourd’hui doit être synonyme d’une transformation du système agricole et alimentaire pour créer des emplois dignement rémunérés, protéger l’environnement et la santé de tous. Ceci doit passer par une réorientation à 180° des aides agricoles vers l’agroécologie sans pesticide, et les productions diversifiées au niveau des territoires, et non par une agriculture 4.0. Cela doit également passer par un abandon pur et simple des systèmes d’élevage industriel lié à une forte baisse de notre consommation de viande industrielle, l’abandon des intrants chimiques, la protection des sols agricoles, la révision des règles commerciales et la fin de politiques prédatrices pour la souveraineté alimentaire des pays du Sud. Ce sont des mesures structurelles qui accompagnent une transition agroécologique et paysanne dont nous avons plus que besoin aujourd’hui. 

Signataires : 

CCFD-Terre Solidaire

Confédération paysanne

Fédération nationale d’agriculture biologique

Générations futures

Greenpeace France

Les Amis de la Terre

Réseau Action Climat

Réseau CIVAM

———————————————————-

SYNTHESE INFOS CORONAVIRUS du 13 mai 2020

Ouverture pour un complément à l’allocation de remplacement dérogatoire

Info Conf’ 07 – En complément de l’allocation de remplacement dérogatoire, le département d’action sanitaire et sociale de la MSA Ardèche Drôme Loire met en place une prestation extra-légale afin de faciliter l’accès financier à un service de remplacement ou le recours à un emploi direct. https://ardechedromeloire.msa.fr/lfy/demande-allocation-remplacement-a-titre-derogatoire Cette info peut permettre à vos Conf’ de solliciter vos MSA pour aller dans le même sens. Par ailleurs, attendons encore des précisions sur le caractère rétroactif de l’allocation, pour savoir si les paysan-nes qui ont procédé à une embauche sans se mettre en arrêt de travail peuvent en bénéficier et si cette allocation peut être accordée au prorata, en cas d’augmentation du temps de travail de salariés déjà présents sur la ferme. Plus d’informations sur le site de la MSA

Eligibilité des réunions téléphoniques et par visio-conférence pour mandat syndical

Voici la réponse apportée par SR France: Les réunions répondant à la définition du mandat syndical organisées par les syndicats par téléphone ou visio-conférence sont éligibles à la subvention« mandatsyndical ».Les réunions ayant pour thème le développement agricole et rural organisées par téléphone ou visio-conférence sont éligibles à la subvention« CASDAR ».Dans les 2 cas, il doit y avoir une convocation transmise par l’organisme organisateur aux participants par tous moyens(mail,courrier). L’organisme organisateur doit pouvoir apporter la preuve de la participation effective des participants et la durée de la réunion. Les plateformes de télé et visio conférence fournissent généralement ce type de rapport.

Mobilisation en ligne “Marchemondiale contre Monsanto”

Voir ce lien pour cet événement en ligne du samedi 16 mai 2020 auquel nous participerons. Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne, interviendra dans la troisième conférence de la journée “Versune agriculture écologique, locale et résiliente” N’hésitez pas à participer.

Mobilisation en période de déconfinement

Comme au niveau national où le travail se poursuit étroitement entre partenaires (Attac,Conf, CGT, Solidaires, FSU, Greenpeace, Amis de la Terre, Oxfam), continuez à construire et participer aux convergences au niveau local, notamment avec le secteur de la santé. Le Jour d’Après, c’est maintenant ! « Des manifestants devant les hôpitaux pour un « déconfinementde la colère »» Pour info : https://www.ledauphine.com/edition-gap-alpes-du-sud/2020/05/13/hautes-alpes-alpes-de-haute-provence-des-manifestants-devant-les-hopitaux-pour-un-deconfinement-de-la-colere
100 à Gap, 80 à Briançon, 60 à Sisteron et 30 à Embrun ou Laragne, selon les organisateurs. Ce lundi 11 mai, des petits groupes de manifestants se sont rassemblés devant plusieurs hôpitaux des Alpes du Sud. À l’initiative de cette action, les Syndicats Sud-Solidaires et la FSU, qui appelaient à un “Déconfinementde la colère”. Ils ont été rejoints par le réseau Plus jamais ça 05, qui regroupe des associations, collectifs, syndicats et groupes politiques (Attac,la CGT, la FSU, Sud solidaires, UCL 04/05, les collectifs Jaune Toujours, Intersanté des Alpes du Sud, Printemps heureux, la Mutuelle de France Alpes du sud, Guillestre Demain, Ensemble !, la France insoumise, Gap autrement et le PCF).

Idée pour autofinancement des Conf’

Mobilisation sur les financements dans le 74 via:

  • La vente de farine avec un bénéfice de 1€ au kilo : achat prix de gros aux paysan.ne.s (10€les 5 kg)=> vente prix biocoop (15€les 5 kg) => 700 kg déjà vendus en 10 jours 
  • Le lancement d’une culture de patates

A voir sur le site de la Conf’ : 

Pétition Plus Jamais Ça

#PlusJamaisCa, signons #PourLeJourDapres Déjà près de 180 000 signatures (179977 à 18h15)

Info-Coronavirus du gouvernement 

Qu’est ce que le Covid-19 ? Point de situation en France. Consignes Sanitaires. Vie Quotidienne. Numéros utiles. Etc. Cliquez ici pour accéder à ces informations générales.

Lettre ouverte aux citoyen.ne.s. 

Coronavirus : La nécessaire refondation de nos systèmes agricoles et alimentaires

Coronavirus : Les 24 mesures de la Confédération paysanne

Mesures pour assurer la continuité de l’activité agricole et de l’approvisionnement alimentaire pendant la crise Covid-19, ainsi que la viabilité à terme des fermes.

Protection des paysan·nes et des salarié·e·s

Covid-19 : Protection des paysan·nes et des salarié·e·s : fiches conseils, masques et solutions hydroalcooliques

Soutenir les fermes

Mesures de soutien aux exploitations agricoles

Droit du travail

Arrêts de travail, remplacement, chômage partiel : démarches

Foire aux questions

La foire aux questions de l’APCA

La situation par filière

Covid-19 : La situation par production agricole

Dans le réseau

L’actualité liée au Covid-19 dans les Conf’ départementales et régionales

En Europe

Les organisations paysannes européennes mobilisées

Les initiatives

Les initiatives prises suite à la fermeture de certains marchés (miseà jour régulière)

Confédération Paysanne de l’Ariège
32 avenue du Général de Gaulle – 09000 Foix
05 61 02 14 31
https://ariege.confederationpaysanne.fr/
Permanences les lundis et jeudis de 9h à 17h